La problématique du développement durable, la saturation des axes routiers et les
insuffisances du ferroviaire militent aujourd’hui en faveur de la voie d’eau. Mais… si un
convoi poussé de 11.000 tonnes (équivalent de 550 camions de 20 tonnes) rejète 3,7 fois
moins de CO2 par tonne transportée qu’un poids lourd,- il en rejète quand même et de
manière très gênante : comme si près de 150 camions étaient rassemblés dans un seul
emplacement et faisaient tourner leurs moteurs-diesels à plein régime, tout en se déplaçant
très lentement !
Pour réduire les nuisances sonores et la pollution de l’air par la modération de la
circulation automobile sur les axes routiers, et par l’utilisation d’un mode de transport
électrique,- il existe plusieurs réponses : Batteries, Super-condensateurs et biberonnage,
Piles à combustible.
En résumé : Avec les solutions ‘sans fils’, la consommation d’électricité des bateaux
augmenterait d’au moins 50% ( voire plus pour les piles à combustibles ), du fait des
pertes dans les batteries, les super-condensateurs, ou les piles et la production de leur
combustible. Ces pertes sont toutes plus importantes que celles du réseau électrique,-
conséquences : surcoûts par rapport aux trolley-bateaux filaires. La prise en compte du
cycle de vie des composants conduirait également à une augmentation de la dépense
énergétique et des coûts d’amortissement. D’où cette idée du Système Electrique d’
Alimentation des Voies Navigables (SEAVN) et du trolley-bateau qui décongestionne nos
axes routiers sans rien éjecter dans l’atmosphère.
La solution que nous proposons renforce les notions fondamentales sur lesquelles
repose le développement du trafic fluvial – les lignes du SEAVN sont bien intégrées dans
leur environnement (visuel, absence d'émissions de polluants et de bruit, occupation
d'espace plus écologique). Le SEAVN c’est un système réellement durable,- puisque, une fois
installé, il pourra utiliser toute sorte d’énergie, y compris renouvelable, sans changer à
chaque fois la flotte fluviale.